Vous récupérez l’eau de pluie? Attention, une erreur peut vous mener droit en prison

Recuperer l’eau de pluie est un bon réflexe écolo… à condition de respecter la loi! Les erreurs qui coûtent cher

Il pleut, vous installez une cuve et vous pensez arroser le potager demain. Bonne idée : la récupération d’eau de pluie est un geste utile pour l’écologie maison.

récupérer l’eau de pluie?
Vous récupérez l’eau de pluie? Attention, une erreur peut vous mener droit en prison – unjenesaisquoi.fr

Mais mal faite, elle peut vous coûter très cher : jusqu’à 45 000 € d’amende et des poursuites pénales en cas de mise en danger du réseau d’eau potable. L’eau de pluie est non potable et peut contenir polluants, bactéries et fientes. Si elle est renvoyée vers le réseau d’eau potable, le risque sanitaire devient collectif. D’où des règles simples et indispensables.

Ce qui met les autorités hors d’elles-mêmes ? Le raccordement au réseau (même temporaire), strictement interdit. Un clapet mal posé peut provoquer un reflux vers l’eau de ville.

La cuve non étanche, sans ventilation ou sans filtre entraîne moustiques, odeurs et eau impropre à tout usage domestique. L’antigel dans la citerne est proscrit, tout comme l’utilisation d’une toiture accessible ou contenant plomb ou amiante. Et sans marquage “eau non potable”, les confusions deviennent dangereuses.

Recuperer l’eau de pluie: ce que dit la loi

Le cadre est clair : la réglementation interdit toute interconnexion avec l’eau de ville. En cas de contamination du réseau, les sanctions peuvent monter jusqu’à 45 000 € d’amende et même 3 ans de prison selon le Code de la santé publique.

Si l’installation alimente l’intérieur (WC, sols), une déclaration en mairie est obligatoire ainsi qu’un compteur si les eaux usées rejoignent l’assainissement collectif.

Recuperer l'eau de pluie
Recuperer l’eau de pluie: ce que dit la loi – unjenesaisquoi.fr

Réservez l’eau à un usage non alimentaire : jardin, lavage extérieur, ou à l’intérieur pour WC et sols selon conditions techniques. Optez pour une cuve fermée avec préfiltre, trop-plein et ventilation. Pas de produits chimiques et surtout réseaux séparés, l’appoint d’eau de ville ne se fait que par surverse sans contact. Robinetterie dédiée et bien identifiée “eau non potable”.

Une bonne installation, c’est aussi un entretien régulier : filtres propres, contrôles visuels, nettoyage de la citerne si besoin et carnet d’entretien à jour. Les consignes doivent être visibles près des points de puisage pour éviter les mauvaises manipulations.

Une citerne bien pensée soulage le réseau en été, limite le ruissellement et alimente le jardin intelligemment. Alternatives simples : barils de pluie sur terrasse, systèmes autonomes avec goutte-à-goutte et paillage ou collecte ponctuelle pour le nettoyage extérieur.

Quelques précautions valent largement le coût d’une amende. Récupérer l’eau de pluie, oui. Mais pas n’importe comment : écologie et sécurité doivent fonctionner ensemble. Informez-vous, équipez-vous bien… et évitez les bricolages risqués.

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