Tables pleines, repas qui s’éternisent, plaisir partagé. Pendant les fêtes, manger plus n’est pas une faute, mais un signe de moments vécus autrement.
Pendant les fêtes, quelque chose change autour de la table. Les horaires disparaissent, les plats s’enchaînent, les discussions s’allongent. On se sert une fois, puis deux, parfois sans vraiment s’en rendre compte. Ce n’est pas la faim qui décide, mais le contexte.

Chaque année, la même question revient, souvent avec un brin de culpabilité: “Pourquoi ai-je autant mangé?”. La réponse est plus simple qu’on ne le croit. Pendant les fêtes, manger n’est pas un acte isolé. C’est un geste social, presque un langage.
Autour d’une table de fête, refuser un plat n’est jamais neutre. Accepter, c’est dire oui au moment, à la personne qui a cuisiné, à l’ambiance. On mange pour faire partie du groupe, pour prolonger la conversation, pour rester dans le rythme. La nourriture accompagne le lien.
Les repas durent plus longtemps, les portions ne sont plus mesurées, et personne ne regarde l’heure. Le corps, lui, suit le mouvement. Il s’adapte à ce cadre exceptionnel sans se poser trop de questions.
Pourquoi le contrôle disparaît naturellement
Les fêtes mélangent plusieurs facteurs puissants: plats riches, alcool, fatigue, émotions. Le cerveau reçoit des signaux contradictoires et finit par lâcher prise. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est une réaction normale à une situation inhabituelle.
Essayer de manger “comme d’habitude” pendant les fêtes demande une énergie énorme, souvent inutile. Le contexte a changé, les règles aussi. Et vouloir les ignorer crée plus de frustration que de bien-être.
Le corps sait très bien se rééquilibrer
Après quelques jours d’excès, un phénomène discret mais constant apparaît. L’appétit baisse. On a moins envie de plats lourds, plus envie de simplicité. Une soupe chaude, des légumes, quelque chose de léger. Ce mouvement n’a rien de punitif. C’est un ajustement naturel.
Le problème survient surtout quand on tente de “corriger” trop vite. Régimes express, restrictions sévères, culpabilité. Le corps n’a pas besoin d’être repris en main. Il a juste besoin de retrouver un cadre normal.
Une seule chose aide vraiment pendant les fêtes
S’il y a un geste utile, c’est celui-ci: manger lentement. Pas pour manger moins, mais pour sentir quand c’est assez. Poser les couverts, parler, respirer. Ce simple ralentissement suffit souvent à retrouver un minimum d’écoute sans gâcher le plaisir.
Les fêtes ne sont pas un problème à résoudre. Elles sont une parenthèse. Un moment où l’on mange autrement parce que l’on vit autrement. Et c’est très bien ainsi.
Quand la routine revient, le corps suit. Sans plan drastique, sans discours culpabilisant. Parce qu’au fond, manger plus pendant les fêtes n’est pas un échec. C’est juste le signe que, pour quelques jours, on a vécu autrement.





