Il y a un pays où épargner en fin de mois est obligatoire… et il est devenu très riche

Une ville-État qui a bâti sa prospérité sur une règle simple : épargner d’abord, profiter ensuite. Dans un coin du monde, épargner n’est pas une option

On rêve souvent d’une vie où le salaire file dans les plaisirs immédiats, sans penser à demain. Puis il y a Singapour, une île minuscule qui a choisi la discipline avant la facilité. Pour devenir riche, elle oblige chacun à épargner, et ce pari a façonné l’un des pays les plus prospères du monde.

Vue aérienne de Singapour
Il y a un pays où épargner en fin de mois est obligatoire… et il est devenu très riche – unjenesaisquoi.fr

Ce n’est pas une légende urbaine ou une politique passagère: c’est une règle du jeu qui structure salaires, familles, projets. La richesse n’est pas un accident, mais une construction collective patiente. Et au bout de cette patience, la tranquillité.

On peut trouver cela dur au premier abord. Pourtant, quand on observe les résultats, on se demande si ce n’est pas la solution que beaucoup d’autres pays cherchent encore.

Une épargne obligatoire qui change la vie

Ici, l’argent n’est jamais complètement “à vous” dès qu’il s’affiche sur votre compte. Une part file automatiquement vers le Central Provident Fund, le CPF, un dispositif d’épargne obligatoire géré par l’État. Trois objectifs, rien que l’essentiel: retraite, santé et logement.

Vue aérienne de Marina Bay à Singapour
Une épargne obligatoire qui change la vie – unjenesaisquoi.fr

Jusqu’à 55 ans, le salarié verse 20% de son salaire et l’employeur ajoute 17%. Plus d’un tiers du revenu part sans demander la permission. Pas de “ce mois-ci non, j’ai trop dépensé”: le futur passe avant les caprices du présent.

Le CPF n’est pas une cagnotte inaccessible comme un coffre-fort fermé à triple tour. Il est conçu pour suivre les grandes étapes de la vie: achat d’un logement public HDB, frais médicaux, garantie d’une pension stable. On ne parle pas de privation, mais de protection planifiée.

Et cette planification transforme le quotidien. Posséder un “chez-soi” cesse d’être un rêve lointain. Les soins ne sont pas un luxe. La retraite n’est pas une inquiétude silencieuse. L’épargne devient un outil de liberté future, pas une punition.

Résultat: près de 90% des habitants sont propriétaires de leur logement, un chiffre presque irréel ailleurs. Quand le toit est sécurisé, la vie devient plus légère, plus ambitieuse. On peut se concentrer sur avancer, grandir, investir.

Le dollar de Singapour est l’un des plus robustes du monde, soutenu par une économie prudente. L’État ne dépense pas plus qu’il ne possède et investit dans des infrastructures modernes qui profitent à tous. Les finances publiques ne dansent pas au bord du gouffre, elles marchent au pas.

Évidemment, tout n’est pas rose: l’argent du CPF est bloqué pendant des années. Pas de retrait pour un coup de tête, pas de liberté totale sur son épargne. Mais en échange, l’avenir est moins flou. On sacrifie un peu de plaisir immédiat pour beaucoup de sérénité plus tard.

C’est un choix collectif qui n’a rien d’évident ailleurs. En Europe, l’idée d’obliger les gens à épargner ferait grincer bien des dents. Pourtant, qui n’a jamais souhaité un système qui protège vraiment, au lieu d’espérer que tout ira bien?

À Singapour, l’épargne n’est pas une vertu individuelle, mais une infrastructure sociale. Elle garantit qu’une vie de travail se termine avec dignité. Et si c’était cela, la vraie richesse: ne jamais craindre demain?

La cité-État ne donne pas seulement un exemple économique, elle raconte une philosophie. Celle d’un pays qui a décidé qu’il est plus intelligent de se construire un futur sûr que de courir après le présent. Et le résultat saute aux yeux. À Singapour, l’épargne n’est pas une option. C’est une vision.

Gestione cookie